Familles de Merle, Cherbonnières et autres co-seigneurs
Merle, Cherbonnières, Pestel, Gontaut de Biron, Noailles, Pérusse d’Escars, etc.
18 août 2019 17:49 1 messages
En 1883, un groupe de visiteurs (probablement des membres de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze), se rend sur le site des tours de Merle.
En l’absence de données archéologiques, les descriptions, basées principalement sur la tradition, sont à prendre avec précaution.
Le cadastre "napoléonien" de Saint-Geniez-ô-Merle date de 1841.
Nous avons reporté sur l’image de ce cadastre (Source AD19) les lettres-repères utilisées par le rédacteur pour désigner l’emplacement supposé des châteaux des différentes familles. L’auteur lui-même dit qu’il n’en garantit pas l’exactitude.
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Source : Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, année 1883 - BNF Gallica
III
Dans leur ensemble, les constructions de Merle paraissent être l’œuvre du XIVe siècle. Mais il n’est pas douteux que cette forteresse remonte à des temps plus reculés.
L’abbé Texier, qui avait visité Merle vers 1840, en fit une courte description dans le Bulletin archéologique publié par le Comité historique des arts et monuments [1]. Il dit « Quoiqu’il soit facile d’y reconnaître la construction de diverses époques, toutes portent l’empreinte du même style architectonique. Tout paraît confirmer la tradition qui apprend que ces ruines étaient la propriété de divers seigneurs et le refuge des habitants d’Argentat en temps de guerre. » On trouve mentionné, comme confrontation, dans de vieux titres de Merle, un chemin de Merle à Argentat. Aucune voie de ce nom n’y existe aujourd’hui. On verra plus loin un seigneur catholique de Merle escarmoucher sous les murs d’Argentat contre les huguenots. Ces deux observations viennent à l’appui de la tradition relative au refuge à Merle des habitants d’Argentat en temps de guerre.
Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, la maison de Merle était déjà puissante. Elle avait poussé divers rameaux qui s’étaient étendus dans le Haut-Limousin et dans l’Auvergne. Gerbert de Merle donne à Dieu 7 s. 6 d. et une obole en la Villa Faurgas au manse appelé Dalrin, pour son âme et celle de ses parents, 1097-1119 [2]. Aymar de Merle donne à l’abbaye de Meymac une église avec ses dépendances, dédiée à saint Léger, sous la permission de son seigneur Èble de Ventadour, 1248 [3]. On verra plus loin qu’il y avait à Merle une commanderie de Saint-Léger, ordre de Malthe. Vers 1300, Ithier de Merle était prieur de l’abbaye de Grandmont en Limousin. Foulques de Merle, damoiseau, vivait en 1308 ; sa sœur, N. de Merle, née en 1300, mariée à Pons de Corbi, fut mère de Flore de Corbi, religieuse de Malthe à Issendolus en Quercy, morte en odeur de sainteté et vénérée sous le nom de Sainte-Fleur. Nous retrouverons ce gracieux prénom dans la descendance féminine des Merle, coseigneurs de Merle, en Limousin. Fulco (Fulcon, Folc ou Foulques), de Merle, co-seigneur de Merle, figure dans des actes de 1360-1365 ; un Foulque de Merle est marqué avec Supérane, sa femme, au 3 mai dans le nécrologe de Solignac [4]. La bulle du pape Jean XXII de 1318, qui établit les limites de l’église de Tulle, porte Sancte Genesio prope Merle. Durant les XIIIe, XIVe et XVIe siècles, la maison de Merle contracte des alliances avec les maisons de Pesteils, de Veyrac, de Biorc, de Pleaux, de Saint-Basile, de Noailles, de Lentilhac. Par ce moyen, des membres de ces maisons deviennent coseigneurs de Merle. Les nouveaux venus s’y construisent un repaire où et comme ils peuvent. La forteresse se développe du nord au sud. La maison de Merle parait décliner vers le milieu du XVe siècle, après le mariage de Jean II de Noailles avec Gasparde, dame de Merle et de Malesse, 1470.
La châtellenie de Merle dépendait de Carbonnières, fief de Turenne [5]. Le 15 février 1360, Fulcon de Merle vend à Bertrand de Veyrac la quatrième partie du chàteau ancien de Merle, et la quatrième partie des maison, place et rocher de Cafolenc [6], possédés par indivis par le vendeur, Pierre de Merle et Bertrand de Veyrac. Le 1er mars suivant, ce dernier reçoit l’investiture des choses vendues de Rigaud de Carbonnières, qui se réserve la justice [7]. Cependant, comme on le verra dans la suite, dès 1271, certaines dépendances de Merle avaient été reconnues à l’abbé d’Aurillac, comme franc-fief, par les seigneurs de Merle. Carbonnières est situé à un peu plus de trois kilomètres de Merle, à vol d’oiseau, dans la commune de Goulles et dans une vallée secondaire de la Maronne, qui s’étend de Montvert à la montagne du Vieux Sermur [8], commune de Saint-Geniez-ô-Merle. Au fond de la vallée coule la Bedaine, ou ruisseau du Vialard, qui sépare la Corrèze du Cantal dans la partie inférieure de son cours. Au confluent de ce ruisseau, la vallée, très-resserrée, laisse voir, à environ 1,500 mètres, entre des pentes raides et boisées, un mamelon conique très-élevé, joint par un col à la montagne et côtoyé de profonds ravins. Sur ce cône est Carbonnières. Vu du sud, Carbonnières est le centre d’un paysage d’une sévère grandeur. Sa situation, à mi-hauteur du massif montagneux de Goulles, lui donne un horizon étendu vers le nord, où se découpe au premier plan la cime rocheuse du Vieux-Sermur. La croupe du mamelon sur lequel est assis Carbonnières est revêtue d’un maigre gazon, dont le vert contraste vigoureusement avec le ton des innombrables saillies de la roche et de deux grosses tours carrées de granit, seuls restes debout de cette forteresse. Le flanc de l’est, fortement incliné, présente un entassement de rochers. Celui de l’ouest offre moins d’accidents et de déclivité ; il se perd dans un ravin naissant au col qui relie le cône à la montagne.
Ces deux tours ont approximativement huit mètres de côté et vingt-cinq de hauteur. Elles sont sans couronnement.
La tour du sud est actuellement composée d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Une porte étroite ouverte au sud, sur un rocher de difficile accès, en est l’unique entrée. Par là on pénètre dans le rez-de-chaussée, éclairé seulement par une meurtrière ; on y remarque les restes d’une voûte en berceau. Le second étage a trois croisées ; il est couvert par une autre voûte en berceau assez bien conservée. L’angle sud-est, dans lequel est pratiqué un escalier tournant partant du rez-de-chaussée, disloqué à sa base par le canon au temps des guerres religieuses, s’écroula en partie il y a quelques dix ans. Les matériaux roulant dans l’abîme tuèrent un jeune pâtre. Le reste de la chaîne de cet angle est maintenant en surplomb ; il menace d’une ruine prochaine. Dans l’intérieur, on ne trouve pas de cheminées.
A environ trente mètres plus loin vers le nord, est la seconde tour. Son unique porte d’entrée est pratiquée dans le mur du nord, à environ quatre mètres au-dessus du sol. L’épaisseur des murs est de deux mètres. Les fenètres regardent le nord. Les premier et deuxième étages ont eu des voûtes d’arêtes. Le troisième étage est aujourd’hui à ciel ouvert. Un escalier à vis, communiquant avec tous les étages, s’élève dans l’angle nord-est. Il n’en demeure qu’une demi-course en haut.
Aucune de ces deux tours n’a de vues sur l’autre. Elles étaient le siège de deux baronnies distinctes, appartenant à des seigneurs différents, que je vais faire connaître. Ces deux baronnies se désignaient par première et seconde. Je suis tenté de croire que la tour du nord a été le siège de la première, sa situation étant la plus forte et la plus agréable. En avant de cette dernière tour, un carré de murs, ruinés presque à niveau du sol, divisé en deux compartiments, s’étend sur une vingtaine de mètres de longueur jusqu’à la naissance de la pente du cône ; et, sur cette pente, à des niveaux divers, sont encore d’autres vestiges de constructions.
Comme à Merle, on trouve au pied de la forteresse des chaumières ruinées.
Les ruines et la croupe du mamelon appartiennent en commun aux habitants du village de Carbonnières.
Là, sans doute, fut le berceau de ce Guillaume que sa mère Unia, fille d’Archambaud II de Comborn et épouse de Rigaud de Carbonnières, offrit enfant aux moines de Tulle avec trois manses à Montuscland [9]. L’enfant, devenu abbé, releva les ruines du monastère, 1107.
Géraud de Montal, fils de Durand d’Aurillac, épousa dans la seconde moitié du XIIIe siècle une fille de Rigaud de Carbonnières, qui lui apporta en dot la moitié de la terre de ce nom. Durand de Montai, deuxième du nom, baron de Montai et de La Roquebrou, seigneur d’Iolet, de Carbonnières et autres lieux, qu’on lui donne pour fils ou pour frère, figure avec lui dans une sentence arbitrale de 1281, rendue au sujet d’un différend entre ces seigneurs et les habitants de La Roquebrou [10]. Cette partie de la terre de Carbonnières fut érigée en baronie à une époque que je ne puis préciser [11]. Elle passa dans la maison d’Escars, 1593. Antoine de Noailles, chevalier, seigneur de Merle, Malesse, Monclar, premier baron de Carbonnières, chevalier de l’ordre du roi [12], mourut en 1562, après avoir été gouverneur du château du Ha, maire de Bordeaux, ambassadeur en Angleterre et en Écosse et amiral. Il avait épousé Jeanne de Gontaut-Biron. Outre ces deux baronies, qui appartenaient encore aux mêmes maisons au siècle dernier, il y avait probablement la seigneurie de la maison de Carbonnières [13].
Entre Carbonnières et Merle, il existe un vieux chemin nommé le Chemin Merlain, par lequel je reviens à Merle.
Dans le Catalogue et inventaire général des titres et documents des seigneurs et barons de la Bontat et de Prallat, Saint-Christophe, Saint-Cirgue de Malbert et de Veilhans, fait en 1769 et 1770, page 238, on lit :
« Dans la liasse J J, il y a deux rouleaux sans datte paraissant avoir été écrit dans le 12’ siècle qui concerne la justice due à Bernard de Veilhan sur le château de Merle et ses dépendances, les deux titres cotés lettres J J n° 17. »
« Il y a dans les archives un sac fait en peau rempli des hommages rendus par les seigneurs de Veilhan et de Merle au seigneur abbé d’Aurillac. Étiqueté hommages. »
Du jour de la fête de Saint-Julien 1271 Vidimus par les consuls de la ville d’Aurillac, Guillaume Cauleti et Gurbert Bodini, chanoines de Rodez, de lettres de Guillaume de Veirac, Guy de Merle, Hugues de Merle et P. de Merle, clerc, auxquelles pendent les sceaux des quatre derniers et dont la teneur suit
Sachent tous ceux qui ces présentes verront que nous, Guillaume de Veirac, Guy de Merle, Hugues de Merle, P. de Merle, tuteur des enfants de Radulphe de Merle, qui sommes seigneurs du château de Merle, diocèse de Limoges, reconnaissons tenir en fief franc, antique et honorable de noble seigneur Guillaume, par la miséricorde divine abbé d’Aurillac, au nom du monastère du bienheureux Géraud d’Aurillac, toutes les choses que Bernard de Velhan, damoiseau, tient et a reconnu tenir en fief franc, antique et honorable, devant le noble juge dudit seigneur abbé, aux susdits nobles seigneurs de Merle, savoir les manses, caps de mas, borderics, terres cultes et incultes, possessions, rentes, fiefs, dîmes et tous immeubles qu’il possède ou a en son nom dans les limites vulgairement appelées les dex de Merle, et spécialement les affars de la Rotoneira, de las Bordas et maisons qu’il a à Merle. Item le repaire (reparium) de saint Marcial et tous les manses, caps de manses, borderies, terres cultes et incultes, possessions, rentes, fiefs alleus, dîmes que ledit Bernard de Veilhan a et possède en son nom entre le ruisseau dénommé Glana et la rivière vulgairement appelée Etze, dans les paroisses de Saint-Geniez et de Saint-Cirgue, près Merle, diocèse de Limoges, et spécialement, les affars de Sales, Dermal, dal Poch, de las Crozadas, de Chalmeils, da Laval et dal Sol, toutes les choses susdites, avec toutes leurs dépendances. Nous nous obligeons aussi envers le seigneur abbé d’Aurillac et ses successeurs futurs, au nom du susdit monastère, nous, nos héritiers et successeurs et spécialement moi, susdit P. de Merle, clerc, mes neveux, enfants de Radulphe de Merle, desquels je suis tuteur, et moi en leur nom, à faire cette reconnaissance sous l’année qui suivra l’institution de chacun de ses successeurs et alors ledit successeur devra investir, nous, ou nos héritiers, ou nos successeurs par la livraison de douze deniers clairmontois qu’il doit recevoir de l’un de nos héritiers ou successeurs pour tous et chacun d’eux. Il devra l’investir dudit fief et de tout ce qu’il contient. Ainsi a été convenu. En témoignage de ces choses, nous, susdits damoiseaux. nous avons apposé nos sceaux à la présente charte. Fait à Aurillac, dans la chambre inférieure dudit seigneur abbé, le jeudi après l’octave de l’Assomption, l’an 1271.
Au bas de cette charte pendent trois sceaux brisés ; le troisième est celui de l’abbaye d’Aurillac ; les deux autres sont ceux des consuls dont l’apposition est mentionnée à la clôture du vidimus [14].
En 1360, Pierre de Merle, Fulcon de Merle et Bertrand de Veyrac possédaient par indivis le Château ancien avec le rocher, la place et la maison dits de Cafolenc. Le château ancien confrontait, au midi, avec le château de Fulcon et de Hugues II de Merle, chevalier, une place entre deux ; à l’est, avec la chapelle de Saint-Léger au nord, avec les rocher, place et maison de Cafolenc, lesquels confrontaient avec la place ou rue publique dal Ferrador et avec la maison et pont-levis de Veilhan, jeté sur la rue [15]. La maison de Veilhan était possédée par Pierre Delgnat. Fulcon vend à Bertrand le quart de ces immeubles [16]
Hugues de Merle avait épousé Irlande ou Yolande de Biorc (aujourd’hui de Burc), fille de Jacques de Biorc, chevalier. Il mourut en 1362, laissant trois filles mineures, Marie, Jeanne et FIoris [17], qui eurent pour tutrice leur mère, et pour curateur leur aïeul maternel, Jacques de Biorc. A la requête de ces derniers et devant Rigal Estorgi, juge de Carbonnières, le notaire Vigier procéda le 5 avril à l’inventaire des biens du défunt.
En 1365, Bertrand de Veyrac épousa la veuve de Hugues de Merle. Un acte du 13 novembre de la même année règle certaines servitudes établies ou à établir entre lui et les autres membres de la famille de Merle. Ce document, sauf le préambule et la clôture, est écrit en langue romane ; il fournit dos indications précises sur l’état de la forteresse à cette époque. Elle subissait alors le joug de l’Angleterre ; le préambule porte régnant sérénissime prince Édouard, premier-né du roi d’Angleterre, par la grâce de Dieu, prince d’Aquitaine. Je transcris ici cette pièce importante et j’y joins une traduction littérale
Sapchan tueh que aquestas letras veyran ni auziran quelh noble senhor Peyre de Merle e Bertran de Veyrat per se e per ses héretiers d’una partida e Folc de Merle et Bertrans de Veirat auttor e per nom de auttor dels tutors de las filhas de messer Hugo de Merle, que Dieus aia, per se e per ses héretiers daltra partida, las dichas partidas son vengudas acort acordadamen e amicablamen sober alcunas édifficatios fazedoyras antre lor antre los des chastels lor de Merle. Prumieyramen que lo dich Folc el dich auttor per nom de las filhas de sus dichas puescho far .j. eschalier poian e montan en say que a la premieyra porta del chastel de Peyre e de Bertran e aqui alpe de la porta a ras de la rocha que y es metre .j. pesol del ample de .j. palm de cana e daqui puescho far daquela porta .j. chami e un eschalier traversan per la rocha ves la sala des chastel del dich. Folc e de las filhas ses contraditio neguna e far una intrada e porta el dich chastel de Folc e de las filhas intran e lor chastel aqui on lor playra. Item que lo dich Peyre e Bertrans e sos heritiers e successors puescho montar per l’eschalier de sus dich fezedor pel dich Folc e filhas doas canas aplom e d’aqui pues cho far una intrada tenen ves lor chastel, loquals es sober la chapela de sanh Latgier. Item que lo dich Peyre e Bertrans e lor heretier puescho bastir e ediffar ses contradictio neguna e far so que lor playra de lor chastel entruey en la rocha prop del chastel de Folc e de las filhas en laquai rocha a una pitada costa una paret assetiada sober la rocha un ha .VI. o. VIII. peyres bastidas en trey en Etze. Item que lo dich Folc e las filhas e lor heretier puescho bastir can lor playra a lor volontat, ses contradictio neguna, de lor chastel en aquel espazi de costa la dicha rocha anayssi coma la aresta de la mayio nova del dich chastel de Foh ; et de las filhas dissen davas la port de la chapela de sanh Latgier, e plus nossi poscha alargar val chastel del dich Peyre e Bertran sino aytan cum la e dissen la resta de la mayio nova davas la part sobeyrano e nom pas enaychi cum la aia dissen de la dicha mayio nova. Item la dobla que demora entre las dichas partidas sia aytan ampla davas la una part coma davas laltra. Item que ela edfficatio que faran en aquel loc la dich Folc ni las filhas no puescho far privadas ni latrinas ni altras chausas deque pogues venir en aquel loc pollitos ni orriers. Item que luc no puescha en aquel loc aturar am l’altre ni pueschan passar las metas desus dichas. Item que en aquo que bastirion la une e l’altra de las partidas davas chascu de lor chastels en loc sus dich, que l’un nj l’altra de las partidas desus dichas no puescho far us, ni fenestra, ni neguna aysina que fors de la paret puescha aparer. Item lo dich Bertran promes aquestas chauzas desus dichas asson poder far ratiffar al tutor de las dichas filhas o à las filhas quan seran de edat. | Sachent tous qui ces lettres verront et ouiront que les nobles seigneurs Pierre de Merle et Bertrand de Veyrac, pour eux et pour leurs héritiers, d’une part, et Fulcon de Merle et Bertrand de Voyrac auteur [18] et en nom d’auteur des tuteurs des filles de messire Hugues de Merle, que Dieu ait, pour eux et pour leurs héritiers, d’autre part. Lesdites parties sont venues d’accord, accortement et amicalement, sur certaines édifications à faire entre eux, entre ceux de leurs châteaux de Merle. Premièrement, que ledit Fulcon et ledit auteur, au nom des filles susdites, puissent faire un escalier appuyé (contre la roche) et montant en deçà de la première porte du château de Pierre et de Bertrand, et (qui), là, monte de la porte au raz de la roche qui y est, et y mettre un pieu [19] (de l’épaisseur et de la largeur) d’un palme (et de la hauteur) d’une canne [20], et qu’il puisse, à partir de cette porte, faire un chemin et un escalier [21] traversant par la roche vers la salle du château dudit Fulcon et des filles [22] sans contradiction aucune, et faire une entrée et porte audit château de Fulcon et des filles entrant en leur château, là où il leur plaira. Item que lesdits Pierre et Bertrand et leurs héritiers et successeurs puissent monter par l’escalier susdit, à faire par lesdits Fulcon et filles, deux cannes d’aplomb, et de là, puissent faire une entrée tenant vers leur château, lequel est sur la chapelle de Saint-Léger. Item que lesdits Pierre et Bertrand et leurs héritiers puissent bâtir et édifier sans contradiction aucune et faire ce qui leur plaira de leur château entre eux, en la roche, près du château de Fulcon et des filles, en laquelle roche il y a une petite côte, un mur assis sur la roche où il y a six ou huit pierres bâties entre eux vers l’Eyge [23]. Item que ledit Fulcon et les filles et leur héritier puissent bâtir quand il leur plaira, à leur volonté, sans contradiction aucune, (à partir) de leur château, en cet espace de côte (où) ladite roche (anayssi, naît, sort, effleure), s’aligne avec l’arête (pour l’angle) de la maison neuve dudit château de Fulcon et des filles, en deçà, devant la porte de la chapelle de Saint-Léger [24], et qu’il ne puisse plus élargir vers le château desdits Pierre et Bertrand sinon autant que l’est (élargi) de ce côte le reste de la maison neuve devant la part supérieure, et non pas en deçà comme il l’avait (fait) en deçà de ladite maison neuve. Item que la venelle qui demeure entre les dites parties soit aussi large devant une part que devant l’autre. Item que dans les édifices qu’ils feront en ce lieu, ledit Fulcon ni les filles ne puissent faire privés ni latrines ni autres choses desquelles il puisse venir en ce lieu ordures ni fumiers. Item que l’un ne puisse en ce lieu s’appuyer sur l’autre, ni qu’ils puissent passer les bornes susdites. Item que dans ce quelles bâtiraient l’une et l’autre partie, devant chacun de leurs châteaux, en lieu susdit, que l’une ni l’autre des parties susdites ne puissent faire porte ni fenêtre ni aucune aisance qui hors du mur puisse apparoir. Item ledit Bertrand promet ces choses susdites, à son pouvoir, faire ratifier au tuteur des dites filles ou aux filles quand elles seront d’âge. |
Le notaire rédacteur de cet acte nous apprend qu’il fut passé dans le château de Merle, mais lequel, puisqu’il y en avait plusieurs ? Ce point est important à établir pour l’application de l’acte aux lieux. Pierre de Merle et Bertrand de Veyrac sont nommés les premiers comme contractants ; Bertrand de Veyrac agit comme ayant autorité sur la tutrice des mineures les convenances demandaient que l’acte fut passé dans la maison de ce dernier. L’expression en aychi (en ici) indique que les contractants étaient en effet réunis dans le château ancien. Parmi les témoins, il faut remarquer Aymeric de Pestel, qui est dit résider en son château de Pestel (en Auvergne), et que l’on trouvera plus loin qualifié de seigneur de Merle, en 1357. Le château du Rieu, paroisse de Saint-Bonnet-le-Pauvre, appelé, en 1270, la Maison neuve de Pestel, était tenu comme fief de Merle par un Pestel. En second lieu, je note Raymond de Saint-Baudiles, chevalier, auquel un acte de 1401 donne la qualité de coseigneur de Merle. Les autres furent Olivier de Saint-Privat, Pierre de Pradines et Gérald de Rilhac [25]
Le passage suivant de la généalogie de Veyrac, par Marcilhac, attribue, en 1389, une des conseigneuries de Merle à Saint-Bauzire (ou Saint-BaudiIes, lisez Saint-Basile) et une autre à Pestel.
« Guyon, successeur de Bertrand (de Veyrac) espousa, avant le décedz de son père, Marie, héritière encore de Merle d’ung aultre chef. Ainsi la maison de Veyrac eut les deux portions des quatre, les deux restantes l’un estait de Saint-Jean de …. dont Messieurs de Noailhes ont le droit à présent, et l’aultre de Saint-Bauzire celle de Gontaut de Biron et de Pesteilh estant en quelque chose séparée de ses quatre conseigneuries, de mesme que celle du commandeur de Saint-Lager. Le contrat de mariage de Guyon avec Marie de Merle est de l’an 1389 (receu par Pontac, greffier. » Dans l’État des titres de la terre de Saint-Cirgues, ce contrat est placé à l’année 1369, et le notaire nommé Pierre de Peyrou.
Il y avait donc encore à Merle, à la fin du XIVe siècle, outre les châteaux des membres des maisons de Merle et de Veyrac, les sièges des conseigneuries de Saint-Jean…. (de Jérusalem, sans doute) [26], de Gontaut de Biron et de Pestel, du commandeur de Saint-Léger, ordre de Malthe [27], et, en outre, la maison du prieur de Saint-Léger [28]. Il me semble prudent, toutefois, de n’admettre que sous réserve à cette date les Gontaut de Biron comme conseigneurs de Merle. Il importe maintenant de déterminer la position de ces derniers édifices.
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La tour X du plan figure, sur l’état des sections du cadastre actuel, sous le numéro 54, comme appartenant à Noailles. La clé de l’unique voûte de cette tour porte un écusson à une bande. Les armes de Noailles étant de gueules à la bande d’or, il faut en conclure que c’est là la part de Saint-Jean de…. qui a passé à Noailles. Je l’ai fait remarquer, la tour a son unique porte dans un carré de ruines ; donc une partie au moins de ce carré [29] en dépendait. Cette clé de voûte nous donne l’âge de la tour, qui toutefois a pu succéder à un édifice plus ancien. Jean II de Noailles épousa, en 1470, Gasparde de Merle, dame de Merle et de Malesse [30] ; il devint probablement ainsi co-seigneur de Merle. Toutefois, il est nécessaire de faire observer ici que le château de Merle, que Jean II de Noailles acquit par son mariage avec Gasparde de Merle, n’était pas la tour X, mais l’un des châteaux N Q L, et que Raymond, père de Gasparde, était descendant ou successeur de Fulcon de Merle.
La tour Y, n° 35 du plan cadastral, appartient encore aujourd’hui aux héritiers de M. Laborie, possesseurs du château du Rieu et successeurs des Pestel. A la voûte du troisième étage, on voit le blason de Pestel, qui est d’argent à la bande de gueules accostée de six sautoirs de même. Je n’ai pas d’indications certaines pour préciser l’époque de la construction de la tour de Pestel mais elle est de même style que sa voisine ; et, de la comparaison, on doit conclure qu’elle a été édifiée en même temps, sinon peu d’années après.
Le généalogiste Marcilhac va nous aider encore a faire l’attribution du restant des édifices de Merle. Il dit que la portion de Gontaut de Biron et de Pestel était en quelque chose séparée de ses quatre conseigneuries. Cette portion, indivise, aurait eu, peut-être, un même siège seigneurial, la tour de Pestel, isolée en effet des autres constructions. Peut-être encore faudrait-il placer Gontaut de Biron dans le voisinage de la tour de Pestel, à l’ouest, où j’ai signalé des vestiges d’édifices. Il dit que celle du commandeur de Saint-Léger était séparée de même. Cette précieuse indication est absolument d’accord avec la situation des châteaux R et S, voisins de la chapelle de Saint-Léger ; et je les attribue, l’un au commandeur et l’autre au prieur [31]. Enfin Marcilhac ajoute que des deux portions n’appartenant pas à Veyrac, l’une était de Saint-Jean de.... et l’autre de Saint-Bauzire. En nommant ensemble ces deux conseigneuries, il montre qu’elles étaient l’une près de l’autre. Cette observation me détermine à loger Saint-Bauzire dans le carré U [32] ; c’est du reste le seul point disponible [33].
Les forteresses de Carbonnières et de Merle tinrent sous leur domination les territoires des paroisses de Goulles, Saint-Julien-le-PéIerin, Léobazel, Sexcles, St-Bonnet-le-Pauvre, Saint-Geniez et Saint-Julien-aux-Bois. Leurs conseigneurs possédèrent en outre la terre de Malesse à St-Privat, d’autres terres à St-Cirgues et à Hautefage, des villes, des villages et des châteaux en Auvergne, sans parler des Noailles, dont les biens étaient plus considérables à la fin du XVIe siècle.
Les inventaires des demeures féodales du XIVe siècle ne sont pas communs aujourd’hui en Limousin. Ils nous intéressent cependant au point de vue des moeurs et de la langue. L’inventaire des biens de Hugues de Merle ne sera pas déplacé dans cette étude. La connaissance de l’ameublement de l’un des châteaux de Merle et de la fortune de l’un de ses conseigneurs en est l’utile complément. Hugues de Merle possédait, avec Fulcon de Merle, les châteaux N Q L. Là se trouvait le mobilier en question. Il est bien à regretter que le notaire n’ait pas indiqué les locaux. Il s’est borné à une sèche énumération. Il nous apprend toutefois que les archives étaient déposées dans un coffre placé à l’entrée de la chambre nommée del Meia.
Je reproduis cet inventaire in extenso, parmi les pièces justificatives, mais tout d’abord, je ferai remarquer que l’on sera surpris de n’y trouver la mention ni des armes offensives ni des armes défensives, ni des chevaux du chevalier Hugues de Merle. Cette circonstance porte à croire qu’il était mort dans quelque combat. Cependant, il avait testé le 8 mai 1361, et fait élection de sépulture dans l’église de Saint-Cirgues.
[1] Session de 1840-1841, p. 165 et 166. Paris, Dupont, 1843.
[2] Maximin Deloche. Cartul. de l’abb. de Beaulieu, charte C
[3] P. Bonaventure de Saint-Amable. Annales.
[4] Nadaud. Nobiliaire du Limousin. V. Sainte-Fère.
[5] Carbonnières, fief et château, paroisse de Goules et Cescle. Homagé en 1272 et 1414, etc. M. le marquis d’Escars. » (État des châtellenies qui composent la vicomté de Turenne. Arch. nat. Titres domaniaux. Corrèze. Carton Q1 143. Publié dans le Bulletin de la Société, t. II, p. 415.)
Je constate toutefois que les actes publics de Carbonnières, de Merle et de leurs dépendances portent aux XVIIe et XVIIIe siècles le timbre de la généralité de Limoges, et non celui de la vicomté de Turenne.
[6] Il y avait encore à Merle le roc de Saini-Latgier et le roc de la Garde.
[7] Grosses en latin, sur parchemin, dont je dois la communication à la bienveillance de la famille de Bar, d’Argentat. Bertrand de Veyrac acquit de Béatrix d’Escorailles le château de Cussac en 1362. Dict. stat. du Cantal, par Déribier du Châtelet, édition de 1824, p. 93.
[8] Située au sud du village de Sermur. Son sommet est à une altitude de 496 mètres, suivant la carte de l’état-major. Au point de cette cote, on trouve des vestiges qui semblent avoir appartenu à un camp à murs vitrifiés. Sur cette carte on lit Sermus. J’ai écrit Sermur, qui est l’orthographe des anciens titres. Une famille de ce nom vivait là au commencement du XIVe siècle. Au point le plus élevé du département de la Creuse, canton d’Auzances, il y a un autre Sermur, qui était une forteresse au moyen-âge.
[9] Baluze. Hist. Tulelensis, p. 434. Montuscland, ou Montusclat, est un village de la commune de Sainte-Marie, canton de Pjerrefort (Cantal).
Baluze s’est trompé en faisant naître Guillaume de Carbonnières aux Angles. M. Melon de Pradou a reproduit cette erreur dans sa Monographie de la commune des Angles.
[10] Bouillet, Nob. d’Auvergne.
François de Pérusse d’Escars, baron de Merville, sénéchal de Guienne et gouverneur de Bordeaux, épousa, le 19 septembre 1593, Rose de Montal, baronne de Laroquebrou (en 1614), dame de Carbonnières, de Brives, de Viescamp, de Saint-Victor et autres lieux. Par cette alliance, la baronie de Carbonnnères appartenant aux de Montai passa aux d’Escars et, par conséquent, ceux-ci devinrent alors seigneurs de Merle en partie.
Le tome II du Bulletin de la Société scientifique, historique el archéologique de la Corrèze, contient un Etat des châtellenies qui composent la vicomté de Turenne, dressé postérieurement à 1722. On y trouve :
« Merle, chàtellenie en Limousin, Hormagé 1350, 1460, etc. Ce sont des tours antiques appartenantes à divers seigneurs, à M. le duc de Noailles, de Saint-Geniez et d’Escars ; la majeure partie est à M. d’Escars. Possesseur, M. le marquis d’Escars. »
[11] Amalric de Montal, seigneur des baronies de Laroquebrou et de Carbonnières et des châteaux et châtellenies de Glenato, Saint-Sernm, Saint-Victor, Saint-Julien-aux-Bois, diocèses de Tulle et de Saint-Flour, 1492.
[12] Le 7 avril 1561, Armand de Gontaud, baron de Biron, rendit la (première) baronie de Carbonnières, Merle, Pénière et leurs dépendances, situées en Limousin et en Auvergne, à Antoine de Noailles, moyennant 250,000 livres (Lezy, nre à Brive). – Nadaud, Nobiliaire, t. IV, p. 530.
[13] A l’époque où le cadastre actuel a été dressé, les châteaux de Merle, marqués à mon plan par les lettres R S, appartenaient à M. de Carbonnières, sous-préfet à Brive.
[14] Vidimus, en latin, parchemin. Fonds de Bar.
[15] Dans un cahier de reconnaissances à la dame de Pleaux, 1585 (Fonds de Bar), je trouve pour confrontations d’une maison « Rue publique que l’on va de la porte grande du chasteau au pont d’iceluy. ». Le pont sur la rivière y est nommé « pont sur la rivIère d’Etze. »
[16] .Grosse sur parchemin, en latin,d’un acte du 15 fevrier 1360, reçu par Bernard Tramons, notaire, passé au-dessus du pont de Seninge, Senungo, sur le ruisseau de Rodani, en un lieu situé entre la chapelle de Saint-Bonnet-le-Pauvre et l’arche en bois dudit pont. Témoins noble et discret homme Gullaume de Merle, damoiseau, fils du vendeur, Guillaume de Rayssinges, Hugon d’Aufabro, Jean d’Aldeguery, Élie de Tulle. - Fonds de Bar, d’Argentat.
[17] On avait donné pour patronne à cette dernière sainte Fleur, lssue, par sa mère, de la maison de Merle.
[18] Ce mot me parait exprimer que Bertrand de Veyrac avait autorité sur la tutrice comme mari.
[19] Dans Froissard, on trouve paisson mis pour pal ou pieu. En langue limousine moderne, peyssel ou pessel signifie pieu, echalas.
[20] La canne est une mesure de longueur équivalant à six pieds ou une toise.
[21] La première course de cet escalier était droite. Elle fut appliquée contre la paroi verticale de la roche dans laquelle les têtes des marches pénétraient. Les entailles sont encore visibles dans la partie supérieure qui émerge des décombres. Cette partie de l’escalier était soutenue par un massif de maçonnerie ; ailleurs on le trouve taillé dans le roc même.
[22] Située au premier étage du château N du plan.
[23] Ce mur est encore visible au sud du château ancien.
[24] Ce passage indique que la porte de la chapelle était pratiquée dans le mur méridional.
[25] .Grosse sur parchemin.– Fonds de Bar d’Argentat. M. le comte Robert de Lasteyrie, professeur à l’École des Chartes, président d’honneur de la Société scientifique, historique de la Corrèze a daigné me prêter son concours pour la transcription de cette charte.
[26] Suivant Bouillet, il aurait existé an lieu d’Enroussous, commune de Pleaux, une commanderIe de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem : fondée par la maison de Merle. Ce fait aurait été reconnu par Thomas de Souville, grand-maître de l’ordre. dans un chapitre tenu à Bauguy, près d’Ortéans, 1282, le mardi après l’Ascension. Longtemps avant 1789, elle avait cessé de figurer parmi celles de l’ordre en Auvergne. Dict stat du Cantal. V. Pleaux. Il y eut des religieuses de la maison de Merle au monastère de l’hôpital Beaulieu, en Quercy, de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dès 1298.
[27] Vers 1380 ou 1390, Bertrand de Grenier était commandeur de Saint-Léger de Merle.
Le membre de Fond d’Eyge Saint-Léger de Merle, situé dans la paroisse d’Argentat, près du village de l’Hospttal, dépendait anciennement de cette commanderie. En 1685 il fut affermé, pour cinq années, 115 livres pour le compte du commandeur du Temple-de-Mons alias d’Ayen. Afferme, collection de l’auteur.
Le Poujalou, monticule rocheux, Isolé dans la plaine de l’Hospital, au bord de la Dordogne et près du confluent de la. Maronne ou Eyge, parait avoir été l’assiette d’une mothe. Dans les terres qui l’avoisinent, on trouve disséminées en notable quantIté des fragments de briques à rebords
Le Temple d’Ayen a eu des possessions dans la paroisse de La Chapelle-Saint-Géraud, et au Temple, paroisse de Monceaux.
[28] Vers la moitié du XVe siècle, Jean de Grenier fut. prieur de Saint-Léger, puis archidiacre de N.-D. du Puy.
[29] Il forme deux parcelles, n° 52 et 53 du plan cadastral, et on y distingue encore les restes de deux constructions.
[30] Nadaud. Nob. du Limousin. V. Sainte-Fère.
[31] Ces deux châteaux étaient possédés par la maison de Carbonnières au moment de l’établissement du cadastre actuel.
[32] Ce carré forme une parcelle distincte, n° 52 du plan cadastral, appelée, avec le n° 53, l’hort des Tours. Elle appartient à deux propriétaires différents.
[33] Je ne prétends pas donner comme absolument certaine l’attribution des châteaux de Saint-Bauzire, de Saint-Jean de…., de Gontaut, du commandeur et du prieur.
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Merci pour tous ces renseignements concernant mon nom de famille originaire de Dordogne et de Gironde.
MERLE DANIEL.