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1902 : Goulles, dans le dictionnaire des paroisses de l’abbé Poulbrière

D 24 juin 2021     H 06:57     A Pierre     C 0 messages


GOULLES

Canton de Mercœur, arrondissement de Tulle, ancien archiprêtré de Brivezac. — Superficie : 3.339 hectares ; population : 1.050 habitants ; distance du chef-lieu cantonal : 18 kilomètres.

Cette paroisse, bizarrement délimitée, s’étend tout en long sur le flanc oriental du plateau de Mercœur, aux portes de l’Auvergne. Elle y a pour ceinture quatre paroisses du diocèse de Saint-Flour : Rouffiac, qui l’englobait au moins partiellement dans sa vicairie du Xe siècle, Cros de Montvert, Montvert et Siran. Le ruisseau de la Bedaine la sépare de Rouffiac et de Cros ; la Cère l’isole de Siran, mais partout ailleurs la limite est beaucoup moins tranchée. Du côté de l’ouest, sa ligne rase de très près le bourg de Saint-Bonnet-le-Pauvre et plus encore peut-être celui de Saint-Julien-le-Pèlerin, par lequel plusieurs de ses villageois sont obligés de passer pour se rendre à leur propre centre. Le binage de Teulet, à 8 kilomètres du chef-lieu, achève d’en rendre le service pénible. Aussi a-t-elle un vicariat.

C’est probablement par suite de son extrême distance de Limoges que Goulles devint au moyen-âge le siège d’un archidiaconé. Ce bénéfice demeure encore obscur, mais il n’est point douteux. L’Etat officiel ou Tableau des bénéfices contribuables aux décimes dans le diocèse de Tulle (dernier [19e] siècle) le porte après les « abbaye, mense conventuelle, prieurés et prévôtés simples sans résidence », pour un revenu de 1.000 livres et une imposition de 200. Les préliminaires en parlent ainsi :

Composition du diocèse de Tulle : L’Evêché..., le Chapitre..., l’Abbaye de Valette..., 11 bénéfices simples..., puis « l’Archidiaconé de Goules, dont l’archidiacre sert au diocèse de Limoges et non à celui de Tulle, mais imposé pour le revenu qu’il perçoit de Goules, comme faisant anciennement son premier titre d’archidiacre. »

On dit : son 1er titre parce qu’il y en avait un 2e : celui de Queyssac. En 1664, Pierre Maillard, titulaire, était appelé archidiacre de Goulles et de Queyssac ; on le qualifiait aussi vicaire général et official de Limoges. Ses frères (de Tulle) affermaient pour lui « les fruits et revenus dudit archidiaconat, soit en grains, aigneaux, vin et autres choses, sans aucune réserve que de la part et portion de la dixme des dits fruits qui pouvaient appartenir aux sieurs curés et vicaires perpétuels des paroisses des dits Goulles et Queyssac, moyennant le prix de 950 livres. » Mentionné en 1662, 1667 et 1688, Pierre Maillard eut pour successeur Noël Maillard, que l’on trouve faisant bail aussi à Queyssac en 1692. Je ne connais pas d’autre titulaire.

Les curés de Goulles, comme ceux de Queyssac, n’étaient donc que de simples congruistes. Ils figurent tels au Tableau précité, avec une portion de 600 livres et une imposition de 30. En voici la liste, plus longue que celle des archidiacres : 1633, Antoine Vaur ; 1651, Aymar de la Tour ; 1662, Jean Grèze ?, uniquement connu par la sommation qu’il fit à l’évêque de Tulle, étant diacre du diocèse de Limoges, de le pourvoir de la cure de Goulles ; 1667, Antoine Reyssent, qui fit un mémorial et répertoire allant de 1668 à 1674 et laissa un livre de raison publié par M. Guibert ; 1683, Raymond Meynard, sous qui l’on vota, le 6 janvier, 190 livres pour la construction au presbytère d’une chambre de vicaire : nommé le 1er octobre 1688 par Mgr Ancelin à la cure de Saint-Geniès, il en prit possession le 23 en se signant « curé de Goulles et de Saint-Geneix », probablement parce qu’il ne put avoir logis en sa nouvelle paroisse qu’au mois de mai suivant, par l’acquisition d’une maison dès lors transformée en presbytère ; 1703, Antoine Mas ; 1711, Jacques Melon de Pradou, qui, nommé lui aussi cette année-là à la cure de Darazac, fut remplacé momentanément par un Antoine Mas, le même sans doute que son prédécesseur, lequel laissa la cure (1711) à Jean-Léger Mas ; 1737, Gabriel Voisin ; 1765, Pierre Leygonie, qui eut deux procès : le premier, en 1773, contre François Four, curé de Montvert, relativement à la chapellenie de Saint-Martial, desservie dans l’église paroissiale de Goulles et par ailleurs très peu connue ; le second, de 1778 à 1780, contre Pierre Chazaloux. vicaire de Saint-Hippolyte, relativement à la chapellenie de Saint-Gilles (la Chapelle-Spinasse), dont il paraît avoir été le titulaire maintenu ; 1784, Jean Fumade ou Defumade, qui se cacha pendant la Révolution ; 1795, Pierre Relier enfant de la paroisse, qui, réfugié dans son village de Courqueux, la tint comme « prêtre catholique » contre le curé constitutionnel, ici et généralement ailleurs supprimé de mes listes [1] ; 1803, Joseph Gargne, ancien vicaire, servant aussi comme prêtre catholique depuis 1797 ; 1804, N. Dumas ; 1814, N. Barbait ; 1819, Etienne Peyrou ; 1824, N. Crauffon ; 1834, Pierre Leconet ; 1836, F. Cyprien Valade ’, 1864, Félix-Pierre Alleyrat ; 1884, Martin Leyrich, 1891, Jean-Baptiste Bouyssou ; même année, Louis Peyrical.

Nadaud, dans son Pouillé, dit la cure de Goulles du patronage de Saint-Martin ; ce qui n’est pas douteux. Il la dit aussi régulière, ce qui est inexact. Il ajoute enfin : « Jadis à la collation de l’évêque de Limoges, maintenant à celle de l’archidiacre de Malemort, dans la cathédrale de Limoges » : ce qui ne peut être vrai que par la suppression, au temps où écrivait le savant prêtre, de tous les archidiaconés de son grand diocèse, pour n’en maintenir qu’un, qui était la 3e dignité diocésaine et auquel demeurait attaché le titre de Malemort, quand on prenait la peine de lui donner un titre. Différemment, je citerais un extrait du Sommaire des Archives de la Corrèze : « Requête de Pierre Dupuis, qui avait été nommé « à la cure de Goules par Jean-Baptiste Michelon, grand archidiacre de Limoges, à l’évêque de Tulle, pour obtenir son visa : refus de l’évêque (XVIIe siècle probablement). »

Nadaud appelle encore Goulles Anguli. C’est un latin qu’avait dû trouver Baluze et qui semble aussi l’avoir trompé, car tout indique à la p. 111 de son Hist. de Tulle qu’il y a vu les Angles, M. Melon de Pradou, comme l’abbé Roy-Pierrefitte, n’en ont fait aucun doute et se sont égarés après lui, ou plutôt d’après lui. J’ai trouvé, moi aussi, ce nom, désignant clairement Goulles dans un hommage des Carbonnières daté de 1344 ; mais il n’est pas le meilleur ni peut-être le plus usité. Deux textes du siècle suivant (1461 et 1468) portent Aguli ; un de 1296 dit mieux : parochia de Golas, et c’est identiquement l’ecclesiam de Agolas (ou de à Golas) qu’on rencontre au cartulaire de Beaulieu.

Il est en effet question de Goulles au Cartulaire de Beaulieu. La charte clxxxviii, sans date ni nom de donateur mais probablement du XIe siècle, associe le don de son église à celui de l’église de Léobazel (Saint-Mathurin). La seule différence entre les deux dons est que Léobazel est immédiatement aliéné, tandis que Goulles est livré à la femme du bienfaiteur, nommée Jarsin, jusqu’à sa mort : ce qui pourrait bien avoir dans la suite compromis le bienfait. Pers et Courqueux, villages de la paroisse, sont compris dans cette charte, avec divers autres villages des alentours.

L’église de Goulles est un assez grand vaisseau flanqué de huit chapelles, accentué à l’ouest d’une tour et terminé à l’est par une abside plus basse que la nef, intérieurement en hémicycle, extérieurement à pans coupés. De son ancienne construction, elle a gardé partout des restes, plus particulièrement aux deux extrémités ; mais son corps d’édifice fut à peu près refait au XVIIe siècle. La seule travée de nef qui, dans un plafond en berceau, présente encore la voûte de pierre, avec croisée de nervures prismatiques, porte à sa clef la date de 1623. Toutefois, ce millésime ne date qu’un commencement de restauration : il faut rapprocher de quatre ans le plus gros du travail.

De ce travail, les entrepreneurs furent Jehan et Guillaume Venzac, « architectes à Chaudesaigue, en Auvergne. » C’est au 18 juillet 1627 qu’ils en tirent le prix, et ce prix, dit de réparation et de remise, était de 1.380 livres. Les chapelles latérales n’entraient sans doute pas dans le marché, puisque, le 2 février seulement de l’année suivante, fut faite, entre la communauté des prêtres de l’endroit et le praticien François Vaysse. la transaction qui accordait ou reconnaissait à celui-ci l’une de ces chapelles, « à condition de la réparer, garnir et fermer de bois et fer. »

« Comme l’église de Saint-Martin de Goulles, est-il dit au commencement de l’acte, était tombée en ruines depuis longtemps, les « habitans de ladite paroisse, avec les sieurs archidiacre et curé d’icelle, avaient formé délibération de la faire réparer à leurs dépens. » C’est pourquoi François Vaysse, s’occupant de ce qu’il estime sa chapelle, a voulu provoquer sur elle l’attention de la communauté. Celle-ci, tout en contestant pour le passé, abandonne la propriété pour l’avenir aux conditions susdites ; et comme Guillaume Venzac sert de témoin à l’acte, on peut croire qu’il est aussi chargé de la réparation. La chapelle discutée doit être aujourd’hui celle des Laveyrie ou de Saint-Jean, dite également de Courqueux. La voûte porte à sa clef : 1627, M. V., c’est-à-dire maître Vaysse ou peut-être maître Venzac., Celle des chaises, où s’ouvre un vulgaire portail, ne date que de 1702.

Dans un reliquaire-monstrance en forme de cadre, petites reliques de saint Martin, de saint Roch, de saint Biaise et de saint Clair, reconnues par Mgr de Mailhet. A la voûte de la chapelle du patron (famille Bayort). armes des Carbonnières. A celle de saint Joseph ou de la famille Bétaillon. chevron accompagné de trois roses ? avec un chef chargé de deux étoiles. Dans celle de la sainte Vierge (Laqueille de Matau) rétable du XVIIe siècle, curieux par la naïveté de ses bas-reliefs. Point de cloche ancienne, mais on sait par l’histoire que deux maîtres fondeurs, Pierre Charpantier et Pierre Lalle, en fondirent une le 24 octobre 1640 : nous avons trouvé un autre Charpantier à Favars en 1669.

La place actuellement voisine de l’église fut autrefois occupée par le château de Ventas. En 1547, le 18 avril, haut et puissant seigneur Dieudonné de Montal, baron de Carbonnières, vendit à Bernard et Jean Ventas, qui n’étaient encore qu’honorables hommes mais qui devinrent seigneurs de la Vialle, paroisse de Sexcles, co-seigneurs de Sexcles et de Saint-Bonnet-le-Pauvre. la maison et les biens qui prirent leur nom à Goulles. Alexandre de Villars de Ventas, écuyer, fit exonérer en 1633 lesdits héritages de tous les droits de justice qu’y possédait encore la baronnie. Protestant zélé, il fonda par son testament un temple dans l’endroit. Sa fille héritière, Marguerite, avait épousé en 1651 Armand de Comarque, écuyer, seigneur de Pégaudon, en Périgord, qui recueillit ses biens. Anne de Comarque, par son mariage du 17 mai 1768 avec Jean-Pierre de Massoulie, écuyer de Beaulieu et seigneur du Cayre, en porta partiellement les droits dans cette nouvelle famille où vint aussi la part de Geneviève de Comarque, dite de Ventas, qui avait épousé Jacques-Raymond de Lavialle du Landa, seigneur de la châtellenie de Beaulieu, et n’en avait pas eu d’enfant. Tombée elle-même en quenouille, la famille de Massoulie a transmis par les Mespoulhé à la famille Puex, de Lalo et d’Hautebrousse (Saint-Cirgues, Saint-Privat).

Goulles a pour villages : Augières, la Balvie, la Bastide, Baniard, Belleviste, Bigoutte, Calebrousse, la Calmette, Carbonnières (voir plus loin), Cavanet, le Cayre, aux Clare, de Beaulieu, en 1632 ; Chemin-grand, Clavières, Coubetergue, Courqueux (Corcugium, vers le XIe siècle) ; la Croix-blanche, Escabroux, aux Gasquet, de Bras, 1671 ; le Fayet, Gour, Laborie, Lacan, Lacombe, Lacoste, Lalo, Longcaye de Cavenet ; la Maison neuve et rouge, Malfras du Teulet, Montantes, les Moulins de l’Annet et de Laborie, la Panèterie, Pébru, les Perrières hautes, Pers, le Peyroux, mentionné en 917 au Cartulaire de Beaulieu ; Prentegarde, Rieusec. Saint-Hubert, Septaubres, le Teil. Teulet. Tillergue et les Vergnes.

L’histoire du Teulet est peu connue. Ce village avait une foire le 31 mai ; on en fit momentanément une commune en 1790, grâce à la chapelle dont il avait l’avantage. Qui l’en avait doté ? On l’ignore. Un pieux ecclésiastique du village, Pierre Jaulhac, la légua le 31 mars 1837. Devenue une annexe de Goulles, elle fut notablement.agrandie et restau­rée en 1857. Saint Pierre en est. le patron. L’Auvergnat, qui en allant chercher fortune vers la capitale, trouvait autrefois cet oratoire sur sa route, presque aussitôt sa frontière franchie, ne manquait pas d’y poser une offrande ; mais aujourd’hui, la voie ferrée lui faisant un autre parcours, la modeste Capeloune de saint Peyre ne l’intéresse qu’assez peu.

Carbonnières, assis dans le ravin de la Bedaine, sur un promontoire dépouillé et rocheux, est un ancien château baronial, représenté encore par deux tours. Les pentes qu’il domine, au milieu d’un engrenage de croupes escarpées, n’offrent à l’œil qu’un petit nombre de chaumières, les unes en ruine, d’autres encore cramponnées au granit et d’un effet très pittoresque. Trente mètres à peu près de distance séparent les deux tours. Elles s’élèvent sous le ciel sans regard l’une sur l’autre, à peine entourées d’un reste de rempart et délivrées aujourd’hui de tous les corps d’habitation. Comme leurs voisines de Merle, elles ont la forme carrée, vingt à vingt-cinq mètres d’élévation et huit mètres environ de côté. C’est un spécimen très recommandable de l’architecture féodale de la région, du XIIIe au XVe siècle. J’assigne ces deux limites parce que la date des deux tours est un peu différente, comme différents, du reste, en étaient les maîtres, ce qui est le cas de tous nos châteaux à double ou multiple donjon.

Les premiers seigneurs de celui-ci furent déjà des personnages au XIe siècle : ils avaient alliance avec la plus illustre de nos maisons d’alors. Guillaume, abbé et reconstructeur de l’abbaye de Tulle en 1103, était fils d’Unia de Comborn et de Rigald de Carbonnières. Quand il fut offert à Dieu en 1071, Archambaud, vicomte de Comborn, Eble de Comborn, souche de la maison des vicomtes de Ventadour, et Bernard, destiné à devenir vicomte de Comborn, l’accompagnaient à l’autel, avec sa mère et ses frères Girbert et Bernard de Carbonnières. En 1104, l’évêque de Limoges Pierre Viroald s’étant retiré, on le nomma vicaire général de ce vaste diocèse. Hugues de Carbonnières se trouvait en 1248 à la première croisade de saint Louis ; ses armes sont au musée de Versailles : d’argent à trois bandes d’azur, accompagnées de huit charbons de sable allumés de gueules et posés entre les bandes, 1, 3, 3 et 1.

Au commencement du XIIIe siècle, Dia de Carbonnières avait pour époux Astorg IV d’Aurillac, ou de Montal, parent de Marie de Montpellier, laquelle épousa un roi d’Aragon. Cette alliance, par elle-même ou par une autre, amena le partage de Carbonnières : Durand de Montal, baron de Montal et de la Roquebrou, était aussi seigneur de Carbonnières en 1281. Sa seigneurie, titrée baronnie au XVe siècle, eut au siècle suivant pour dernière héritière Rose de Montal, fille de Gilles, qui avait été tué dans les guerres de religion. Rose, baronne de la Roquebrou et de Carbonnières, d’abord demoiselle de Catherine de Médicis. épousa le 19 septem­bre 1595 François des Cars, baron de Merville. Les Merville possédèrent alors pour partie Carbonnières, jusqu’à leur extinction au dernier siècle ; ils transmirent sans doute à la branche aînée de leur maison, puisqu’un bail de la baronnie fut fait postérieurement par Marie-François de Pérusse des Cars, marquis de Montal. Saint-Chamant et la Roquebrou, dont la postérité subsiste encore.

Les Carbonnières, seigneurs de la première et plus ancienne partie de la baronnie, eurent de nombreuses terres et se divisèrent en plusieurs branches qui portèrent le nom en Haut-Limousin, en Marche, en Auvergne, en Périgord et jusqu’en Berry. Il en existe des rejetons. Mais à partir du XVIe siècle, ils semblent avoir abandonné Carbonnières lui-même et Merle, qu’ils avaient aussi partiellement, à la maison de Gontaut. Pons de Gontaut se qualifiait en 1510 baron de Carbonnières et de Merle et recevait diverses reconnaissances du pays. Le 7 avril 1561, Armand de Gontaut-Biron vendit les deux seigneuries, avec celle de Pénières (Cantal) qui n’en est pas très distante, à Antoine de Noailles, mari de Jeanne de Gontaud et dès lors titré premier baron de Carbonnières ; le prix total fut de 250.000 livres. Les Noailles ont gardé leur co-seigneurie jusqu’à l’époque de la Révolution.

Un mémoire de 1771 ayant pour titre : Etats de situation des dépendances de la maison de Noailles, se termine par l’alinéa suivant : « On n’a point parlé de quelques tours carrées qui sont à Saint-Céré. à Merles et à Carbonnières. autrefois les manoirs des seigneurs primitifs de ces terres, aujourd’hui inhabitées et sans aucun intérêt de réparations. Le seul qui puisse s’y trouver, surtout à Merles et à Carbonnières, est de veiller à ce que les habitants des environs de ces deux endroits, qui sont à environ une lieue de Pénières, n’en tirent des pierres pour leurs réparations ou n’enlèvent celles qui peuvent tomber ou se démolir de vétusté. »

Ni Carbonnières ni Merle ne sont devenus, que je sache, carrières à bâtiments ; mais le temps y fait bien son œuvre, à Carbonnières surtout ! Les deux tours ont perdu depuis longues années leurs couronnes de créneaux et l’une d’elles est fortement ébréchée. On devine qu’elles servirent aux guerres de la Réforme et de la Ligue : Jean de Cabanes-Comblat, gentilhomme d’Auvergne qui avait épousé en 1570 Marie de Grenier de Miègemont (Altillac), s’enferma, dit le Dictionnaire du Cantal, dans le château de Carbonnières et y fut fait prisonnier en 1582.

Carbonnières était hommagé à Turenne depuis le XIIIe siècle, du moins pour la partie des Montal-Merville. En 1296 et 1344, il fit reconnaissance aux vicomtes pour les mas de Bagnars et du Cayre, paroisse de Goulles, comme pour celui de Négrevergne, paroisse de Camps.

ADDITIONS ET CORRECTIONS
1516, Jean Chaslon permute sa cure ou vicairie perpétuelle avec Hugues Chaslon pour le prieuré de Nespouls.


[1On me permettra cet acte de délicatesse pour des familles souvent recommandables et des ecclésiastiques fréquemment réconciliés.

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